On en sait davantage...

Publié le par Bagnères de Bigorre

...sur les policiers qui faisaient sauter les PV.

C’est le rêve de tout automobiliste. Un rêve coûteux mais exaucé par une bande de dix personnes, dont sept policiers: ils évitaient au chauffard la contravention ou le retrait d’un point de permis, moyennant un gros billet de 100 euros. Conciliants, ils acceptaient aussi les contributions en nature, comme des bouteilles de vin, d'alcool, des parfums ou autres cadeaux.

C’était compter sans Brigitte Jolivet. La magistrate instruit depuis mars 2008 une information judiciaire contre X pour «corruption passive par personne dépositaire de l'autorité publique» et «corruption active de personne dépositaire de l'autorité publique». Des chefs d’accusation passibles de 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.

Un trio exotique en détention provisoire

Le parquet de Paris a requis vendredi le placement en détention provisoire de trois des suspects dont un brigadier de police, considéré comme l'instigateur du trafic, et deux des «rabatteurs» présumés, un brigadier-major détaché à la Fédération sportive de la police et un artisan coiffeur.

Tout ce petit monde a commencé à agir il y a déjà plusieurs années, la pratique était rôdée. Ils ont été pistés à partir de 2005. A l'époque, un particulier se rend comme une âme en peine au service des contraventions. Il souhaite l’indulgence pour une amende. C’est possible, lui répond-on, mais contre un peu d’argent.

Un conducteur malheureux mais zélé

Indigné, le conducteur malheureux s’est rendu à l'IGS pour porter plainte. Une enquête préliminaire a alors été ouverte. Après une enquête minutieuse, les policiers de l'IGS ont obtenu une série de commissions rogatoires conduisant aux interpellations des individus mercredi à 6 heures du matin.

Des sociétés de taxis et des gérants d'entreprises auraient également bénéficié de ces «indulgences», selon une source judiciaire. Avec agence


Publié dans Faits divers

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